DÉBUT DES TRAVAUX À MÔTIERS POUR LA PROTECTION CONTRE LES CRUES ET LA REVITALISATION DE L’AREUSE

La rédaction du Courrier a bien décrit la semaine dernière les objectifs des travaux qui viennent de débuter à Môtiers. Ces projets s’inscrivent dans des temps très long qu’il est difficile d’appréhender à l’échelle d’une vie. Par exemple, les crues pour lesquels ces digues seront dimensionnées peuvent survenir la semaine prochaine comme dans 100 ans. Les évènements à Dombresson ou Cressier nous ont récemment rappelé le caractère imprévisible de ces situations.

D’un point de vue pratique, il est intéressant de souligner que les matériaux déplacés seront réutilisés le plus localement possible. La terre végétale sera revalorisée dans les parcelles agricoles à proximité pour compenser l’érosion naturelle des sols et les autres matériaux seront utilisés au maximum pour la construction des digues.

Enfin, pour préciser les propos de l’article du Courrier, si le lieu portera les stigmates du chantier pendants quelques années, la nature reprendra le dessus assez vite, le temps que les buissons et les arbres grandissent. Le modelage naturel des deltas va se poursuivre sur une période beaucoup plus longue au gré des crues et ces surfaces garderont un aspect plus sauvage et moins « propre en ordre » que la situation précédente. Et c’est bien un des objectifs aussi du projet que de créer des ilots de biodiversité sur le cours de l’Areuse, sans pour autant aspirer à retrouver tous les méandres que l’Areuse faisait encore en 1838.

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