Plan général d'évacuation des eaux (PGEE)

Chantiers en cours ou à l'étude en vue de travaux sur 2025

100.43.086

M1.1 Travers - Vers chez les Blancs

100.43.088

M101 Travers - rive gauche/droite

100.43.089

M1.2 Travers - Mines Presta

100.43.090

M15 Couvet - La Presta

100.43.093

M23 Couvet - Midi/Prises

100.43.094

M6 Môtiers - Château/Creux au Loup

100.43.095

M8 Môtiers - Landi/Vieille Areuse

100.43.096

M2 Noiraigue - Source/Pont

100.43.101

M1 Couvet - Flamme/Quarre ouest

100.43.103

M11 Môtiers – Centrale

Historique

Dans sa séance du 25 novembre 2019, le Conseil général a approuvé un crédit cadre de 19'000'000 francs pour la période 2020 à 2030 en vue de la réalisation de mesures PGEE (phase 2) et l’amélioration du réseau d’évacuation des eaux. Dans sa séance du 22 juin 2009, le Conseil général avait déjà approuvé un crédit de 8'342'664 francs afin de combler un retard dans les systèmes d’évacuation des eaux (phase 1). Retard pour lequel l’Etat avait décidé de subventionner à 60%, à certaines conditions, les mesures à prendre dans les communes reliées à la STEP 1 de Boveresse. Retrouvez ici le rapport complet faisant état :

  • des mesures qui devaient être prises d’ici 2012 pour bénéficier de ce taux de subvention exceptionnel ;
  • des mesures déjà votées par les anciennes communes ; 
  • des mesures urgentes complémentaires qu’il y avait lieu de prendre dans les zones de protection des eaux souterraines.  

"Unitaire" vs "séparatif"

Le système d’assainissement de la commune de Val-de-Travers est constitué d’environ 115 km de collecteurs principaux, de nombreuses stations de relevage et d’ouvrages spéciaux qui acheminent les eaux vers trois stations d’épuration (STEP) qui traitent les eaux avant leur rejet à l’Areuse. Le système d’évacuation tel qu’il a été mis en place historiquement sur l’ensemble du territoire communal consiste à amener les eaux usées mélangées aux eaux de pluie, de fonte des neiges et d’infiltration aux différentes STEP. Il s’agit d’un système d’évacuation dit « tout-à-l’égout » ou « unitaire » (évacuation dans un même collecteur des eaux usées et des eaux de ruissellement). Ce système est aujourd’hui remplacé par le système d’évacuation dit « séparatif » tel qu’il a été projeté dans les Plans Généraux d’Evacuation des Eaux (PGEE) pour tous les villages de la commune de Val-de-Travers. 

Les conséquences négatives des systèmes « unitaires » se manifestent comme suit : 

  • Les eaux claires inutilement introduites dans les canalisations sollicitent la capacité des canalisations et des ouvrages spéciaux, génèrent des inondations, entravent le fonctionnement et le rendement des stations d’épuration et aggravent ainsi la pollution des milieux aquatiques. 
  • Le mélange des eaux usées et des eaux de ruissellement dans les canalisations unitaires provoque des déversements aux déversoirs d’orage (DO) entraînant une pollution des cours d’eau en cas de précipitations et pendant la fonte des neiges.

Par ailleurs, l’ensemble des eaux non polluées parvenant de manière contrôlée ou non dans le réseau d’égouts en temps sec est considéré comme eaux parasites. Suivant leur nature, les eaux parasites ont un débit plus ou moins variable dans le temps. On distingue : 

  • Les eaux parasites permanentes, provenant généralement des fontaines, du captage de ruisseaux, des sources dont le débit ne tarit que faiblement, d’infiltrations des nappes d’eaux souterraines dans les collecteurs, etc. 
  • Les eaux parasites saisonnières, liées à la pluviométrie et à l’état de l’humidité du sol. Ce sont donc essentiellement des drainages, des sources à débit très variable, des infiltrations d’eaux souterraines lorsque la nappe fluctue nettement, etc. Les eaux claires parasites diminuent l’efficacité des stations d’épuration, augmentent les coûts d’exploitation et accroissent les charges polluantes rejetées.

Ces dysfonctionnements ont été largement identifiés dans les PGEE des villages. Dans le cadre de la phase 1, les mesures PGEE déjà réalisées ont principalement permis d’étendre les réseaux séparatifs de Buttes, Fleurier, St-Sulpice, Boveresse et Môtiers. Ces mesures ont eu pour conséquences positives de régler certains problèmes hydrauliques connus, de réduire les mises en charge des collecteurs unitaires et leurs déversements d’eaux usées dans l’Areuse ainsi que de diminuer la quantité d’eaux parasites arrivant à la STEP de Boveresse. L’analyse des volumes journaliers entrant aux STEP de Val-de-Travers entre 2017 et juin 2018 met en évidence que les quantités d’eaux claires parasites ont diminué d’environ 25% depuis la dernière campagne de mesure effectuée en 2007. La proportion d’eaux claires parasites (ECP) arrivant aux STEP par rapport aux eaux usées reste toutefois encore très importante et bien supérieure à celle des eaux usées.

Uniformisation de la réglementation

Dans sa séance du 26 octobre 2009, le Conseil général a approuvé son règlement d’application du plan général d’évacuation des eaux, règlement identique sur tout le territoire communal. En effet, les anciennes communes qui avaient toutes adopté leurs PGEE, n'avaient par contre pas toutes approuvé leur règlement d’application. Après vérification, cette démarche n’avait été faite que par les anciennes communes de Fleurier, Travers, St-Sulpice et Les Bayards. Retrouvez ce document sur la page de notre règlementation communale, chapitre 7 - Protection, aménagement et environnement, document 710.1.

Planification

Une part importante de la planification des PGEE reste encore à réaliser pour garantir le bon fonctionnement hydraulique des réseaux et poursuivre la réduction des débits d’eaux claires parasites. En outre, avec de nouvelles infrastructures, l’entretien régulier sera facilité et cela permettra d’assurer le maintien de la valeur du patrimoine que représente notre système d’évacuation. 

Pour un horizon de 10 ans, le paquet de mesures jugées nécessaires se résument selon les thématiques suivantes :

  • Résolution des problèmes d’inondation récurrents
  • Raccordement au réseau d’eaux usées de bâtiment
  • Réfection des collecteurs en mauvais état
  • Réduction des eaux claires parasites 
  • Réduction des mises en charge et des déversements d’eaux usées
  • Autres mesures 

Retrouvez le détail des coûts par village dans le rapport complet relatif à ce crédit cadre de de 19'000'000 francs pour la période 2020 à 2030, accompagné de ses annexes (descriptif des mesures 2020-2030, tableau synthétique, situations au 5’000e - Noiraigue ; Couvet et Travers ; Buttes, Boveresse, Fleurier, Môtiers et Saint-Sulpice).